Tous les Espagnols le sont.
Tu n’useras pas de violence à mon égard ?
Jamais.
Donne-moi la main[1].
La voilà. (À part.) Serment d’amour n’est pas obligatoire. (Haut.) Partons.
Suis-je assez malheureux ! — Tous ici, jusqu’au dernier matelot, ont quelque amourette, et moi seul n’en ai pas, et je meurs d’ennui.
Espagnol, est-ce que Tacuana n’était pas ici tout à l’heure ?
Oui, belle Palca. Tu la cherches donc ?
Je ne suis sortie que pour cela. Dulcan s’est aperçu qu’elle avait disparu, et il fait retentir son palais de ses cris.
Il faut que cette femme soit à moi, dussent en enrager tous les Indiens. (Haut.) Que caches-tu dans ton sein, Palca ? Voyons.
Je n’y ai point d’or.
Ce n’est pas non plus ce que je désire. J’aime mieux ta poitrine charmante ; et je ne cherche point de l’or quand j’ai un trésor sous ma main.
Tu n’aimes pas l’or ?
Tu es l’or que j’aime.
Eh bien ! alors tu auras tout l’or que tu voudras.
Jamais on n’a vu autant de facilité ; elles regardent un refus comme un déshonneur. Cela tient probablement à ce qu’elles vont toutes nues. (Haut.) Tu es donc à moi ?
Je suis à tes ordres.
Il faudrait que nos dames espagnoles fussent d’aussi bonne com-
- ↑ En signe de serment.