Pourquoi cela, monseigneur ?
Parce que la jalousie se guérit mal par le secours d’un tiers, et que j’entends que la mienne se cherche elle-même son remède.
Puisque mon intervention vous déplaît, je m’abstiendrai.
C’est bien.
N’oubliez pas vos instructions et ne vous éloignez pas de moi.
Jamais nous n’avons été négligents pour votre service.
Si vous me voyez par hasard en danger, conduisez-vous en braves gentilshommes.
Allez ! si quelqu’un s’avise de vous offenser, quel qu’il soit, il n’y aura pas de loi qui nous retienne.
Un page m’a commandé de votre part que je vinsse vous parler ici.
Oui, comte, et je vous attendais irrité.
Contre qui, monseigneur ?
Contre vous, comte.
Ah ! prince !
Il y a déjà trop longtemps que je ne trouve plus en vous ni la loyauté d’un vassal ni le dévouement d’un ami. Vous me trompez et me trahissez !
On vous a mal informé, on m’a calomnié auprès de vous. Je connais celui qui m’a desservi ; il est à votre côté, et vive le ciel !…
En vérité, comte, vous me récompensez bien mal d’avoir essayé de vous disculper et de vous défendre.
Vous !… Quand ? où ? comment ?
Assez, cela suffit.
