Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/128

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Mengo.

Cavale ou Navale, peu importe ; moi, je ne me mêle pas d’histoire. Mais je suis sûr qu’il n’était pas pire que notre homme. Et même dans le monde entier y a-t-il un autre Fernand Gomez ?

Pascale.

Ce n’est pas possible. On dirait que la nature lui a donné un cœur de tigre.


Entre JACINTHE.
Jacinthe.

Au nom de Dieu ! secourez-moi, si l’amitié peut quelque chose sur vous.

Laurencia.

Qu’est-ce donc, ma chère Jacinthe ?

Pascale.

Tu peux compter sur nous deux.

Jacinthe.

Ce sont des domestiques du commandeur qui l’accompagnent à Ciudad-Réal, couverts d’acier et plus encore d’infamie, et qui veulent m’emmener vers lui.

Laurencia.

Que Dieu daigne te protéger, ma chère Jacinthe ! Ce Fernand Gomez qui te poursuit courrait aussi après moi.

Elle s’enfuit.
Pascale.

Je ne suis pas un homme, Jacinthe, et je ne puis pas te défendre.

Elle s’enfuit.
Mengo.

Moi je suis un homme, et je sais à quoi cela m’oblige. Viens, Jacinthe, viens près de moi.

Jacinthe.

As-tu des armes ?

Mengo.

Les premières du monde.

Jacinthe.

Ah ! si c’était vrai !

Mengo.

Oui, j’ai ici des pierres.


Entrent FLOREZ et ORTUÑO.
Florez.

Ah ! tu voulais nous échapper ?

Jacinthe.

Ah ! Mengo, je suis morte.

Mengo.

Eh ! messeigneurs, pourquoi vous attaquer à de pauvres villageois ?