Écoutez, Fontovéjune, les paroles d’un vieillard : cela n’a jamais nui. — Nos rois voudront sans doute prendre connaissance de cet événement, surtout au moment de traverser ces contrées. Il importe de nous accorder sur ce que nous avons à dire au juge.
Vous-même, quel est votre avis ?
De mourir s’il le faut, en disant un seul mot : Fontovéjune, et que personne ne sorte de là.
C’est la vérité ; c’est Fontovéjune qui a tout fait.
Voulez-vous répondre ainsi ?
Oui ! oui !
Eh bien, je vais pour le moment prendre le rôle du juge, pour nous essayer à ce que nous avons à faire. — Viens, Mengo, approche, et supposons que tu sois à la question.
Merci ! vous auriez bien pu en choisir un autre. — Mais c’est égal.
C’est un badinage.
N’importe. Interrogez-moi.
Qui a tué le commandeur ?
C’est Fontovéjune.
Chien que tu es ! je vais te martyriser.
Vous aurez beau me tuer, seigneur juge…
Avoue, coquin !
J’avoue.
Eh bien, qui est le coupable ?
C’est Fontovéjune.
Un tour d’estrapade à ce drôle !