Il suffit de voir deux beaux yeux pour que l’âme soit prise.
Et cette jeune dame approuve-t-elle ?
Elle est honnête et fière.
Si votre altesse en avait le loisir, je voudrais bien que Dorothée chantât quelque chose et vous donnât un échantillon de ses talents.
Il y aura du temps pour cela. — Remettons ce plaisir à un autre jour… un jour de fête.
Ce sera une fête pour moi.
Voici de l’eau.
Et voilà un fameux écuyer !
C’est donc là, madame, la vaisselle de cette maison ?
L’état de nos affaires ne nous en permet pas d’autre. Dans cette maison il n’y a que moi qui passe pour un objet de prix.
Alors, prenez bien garde que l’on ne vous enlève.
Ce serait un attentat.
Personne ne voudra s’y exposer ; et vous devriez songer, sire, qu’une faveur arrachée à une femme contre sa volonté peut se convertir en poison.
Sur ma foi, c’est fort bien. — Tenez, madame, acceptez cette chaîne d’or. L’or ne déroge pas avec vous.
Elle a beaucoup d’esprit.
Elle est charmante.
Ne serait-ce pas à cause de votre beauté qu’on vous a surnommée la Belle aux yeux d’or ?
Non, sire ; voici pourquoi. J’ai été l’objet de nombreuses sollicitations que l’honneur m’empêchait d’écouter. De tristesse, je suis