Il aura sans doute eu peur. — Mais vous, comment cela s’est-il passé avec Marcèle ?
Je lui ai donné tous les bijoux.
Tous ?
Tous.
Et elle les a pris ?
Sans scrupule.
Ces hommes paraissent ne pas vouloir être vus. Soyons discret… entrons…
Un moment, Léonel ?
Qu’avez-vous ? D’où vient ce trouble ?
N’as-tu pas vu cet homme entrer chez Marcèle ? — Quelle duplicité ?
Mais si c’est le maître de la maison, cela est fort naturel.
Je commence à regretter de lui avoir donné les bijoux. Malédiction sur la coquette qui…
Arrêtez !
Qu’est-ce donc ? Avons-nous une querelle ?
Non ! mais j’ai eu la faiblesse de donner les bijoux à la dame de ce logis… et à peine venais-je de les donner, qu’il est entré un homme chez elle.
Vous avait-elle promis qu’il n’entrerait pas ?
Pour cela, non.
Alors il n’y a rien à dire[1].
- ↑ Il y a ici une grâce intraduisible. Elle porte sur les mots platero (orfévre) et plato (plat). Chacon dit : « Il est bien juste que ce monsieur entre le premier, s’il est leplatero. — Que veux-tu dire ? lui demande son maître. — C’est que, voyez-vous, les dames appellent le platero celui qui fournit le plat.