vais dans ma valise ; et si vous m’accordez cette grâce, je vous en serai bien reconnaissant.
Il serait mal à moi de nier la vérité à un si noble et si généreux cavalier envers lequel je tâcherai de m’acquitter, s’il est possible, d’un si grand service : et si l’aveu de ce que je vous dois pouvait vous satisfaire, je déclare que le meurtrier de don Pèdre…
Taisez-vous, je vous prie ; vous me perdriez. Car je dirais que c’est moi qui l’ai tué… ce que je nie en ce moment ; et vous auriez beau vous dénoncer, je soutiendrais que vous faites cela pour moi. Ainsi donc ne me perdez pas. J’espère prouver que je ne suis point de ce pays et que je n’ai jamais eu de relations avec le défunt.
Mais dois-je souffrir que vous soyez puni de la faute que j’ai commise ?
Certainement ; car moi je pourrai me tirer d’ici et vous offrir mes services, tandis que vous qui êtes coupable…
Quelle reconnaissance vous m’imposez ! je voudrais me mettre à vos pieds.
Ces compliments sont hors de saison. Adieu, partez ; car l’on nous observe, et l’on pourrait soupçonner quelque chose.
Croyez-le bien, je suis noble et homme d’honneur.
Je sais que mon dévouement ne pouvait mieux s’employer.
Dieu me permettra, j’espère, de m’acquitter un jour.
Allons, allons, prenez garde !
Adieu, don Fernand.
Adieu, seigneur don Juan.
Scène IV.
Il est aussi bien que tu le dis ?
Je n’ai jamais vu un si charmant jeune homme. Il s’appelle don