Oui.
Bravo ! j’en saute de joie !… Oh ! quelle inésade je vais me donner[1] !
Mon cher, tu ne verras pas Inès, car nous ne pourrons pas entrer.
Je négocierai. Tout ce que je veux, c’est de savoir la maison.
C’est vers Saint-Michel le Haut… la maison à deux balcons.
Prenez garde d’aller si haut… car si vous veniez à faire un saut…
Un ange ne doit-il pas demeurer au ciel ?
C’est que quand on a monté il n’est pas toujours facile de descendre.
Un homme qui aime ne doit rien craindre
Je sais que ma crainte n’est point vaine ; et la moindre maisonnette de Tolède me semblera un immense édifice.
Scène II.
Vous me feriez perdre toute patience.
Et pourquoi, madame ?
Pourquoi vous-même, don Fernand, osez-vous paraître devant moi ?
Un autre, cruelle Lisène, trouverait ici un accueil plus favorable.
Et qui donc, hormis vous, pourrait me venir voir dans une semblable situation ? qui voudrait ainsi me désoler après avoir tué mon âme ? Don Pèdre vivait en moi, vous lui avez donné la mort, et pour me la donner aussi à moi, vous avez l’audace de vous présenter à mes yeux. Mais non, moi-même je ne vis plus, je suis morte avec
- ↑ O que inesada me doi !