Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fabio.

Que le ciel, ma belle patronne, vous accorde les jours les plus fortunés dans cette union !

Phénice.

Acceptez ce bijou, mon Fabio.

Fabio.

Je vous rends mille grâces, ma belle patronne.


Entre LE CAPITAINE.
Le Capitaine.

Le seigneur don Juan m’envoie vous prier de l’attendre.

Phénice.

Ô mon cher capitaine ! vous êtes vraiment mon appui et mon père. Tenez, veuillez porter cette chaîne à mon intention.

Le Capitaine.

Vous n’aviez pas besoin de cela pour retenir un homme qui vous est enchaîné par son dévouement ; mais puisque vous l’exigez, je porterai votre chaîne à jamais comme votre esclave soumis.


Entre DINARDA.
Dinarda.

Excusez mon retard, ma chère âme.

Phénice.

Soyez le bienvenu, mes amours.

Dinarda.

Quel bonheur égale celui d’un homme que vous agréez pour mari !

Phénice.

Que pourrai-je vous donner en reconnaissance de ces douces paroles ?

Dinarda.

Je n’aspire qu’à cueillir au plus tôt les roses qui embellissent votre bouche.

Phénice.

En attendant, veuillez accepter ce diamant, qui n’a pas son pareil à Palerme.

Dinarda.

Il est beau, sans doute ; mais vos yeux ont encore plus d’éclat et lancent plus de feux.

Le Capitaine, à part.

Elle restitue en bloc ce qu’elle a pêché en détail.


Entrent ALBANO et CAMILO.
Albano.

Après vous avoir fait mon compliment, belle Phénice, sur votre mariage avec le seigneur don Juan de Lara, l’honneur et la gloire de Séville, permettez que je passe sans autre préambule au sujet