Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/273

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seule époque favorable. Ils s’absentent de la fin de septembre aux premiers jours de juillet. On comprend, du reste, qu’en l’absence des maris, les femmes, occupées de soins importants, se débarrassent, en faveur des écoles, d’une jeunesse turbulente et portée à exercer en bien ou en mal son activité.

Gard ; arr. de Vigan, cant. de Vigan. — Comme il sera toujours impossible de retenir dans les écoles, dans certains mois de l’année, un bon nombre d’enfants que les besoins de leurs familles appellent aux travaux de la campagne ; il serait à désirer que l’instituteur fût tenu de donner à ces enfants une leçon particulière, tous les soirs, après le retour de leurs travaux.

Hérault ; arr. de Béziers, cant. d’Agde et de Florensac. — Les pères sont généralement portés à faire instruire leurs enfants ; mais il serait peut-être convenable d’engager les instituteurs communaux à combiner les heures des classes avec celles du travail des champs, de manière que les pauvres gens pussent, sans regret, profiter du bienfait de la dernière loi.

Hérault ; arr. de Béziers, cant. de Montagnac. — Quant aux autres communes, les occupations champêtres sont un obstacle aux progrès de l’instruction, et nous n’y voyons pas d’autre remède que d’obliger les instituteurs communaux à faire une classe le soir, au retour des travaux des champs, et le matin avant qu’ils commencent.

Loire ; arr. de Saint-Étienne, cant. de Saint-Héand. — Saint-Priest : — Une seule combinaison s’est trouvée possible ; ç’a été d’engager un instituteur breveté et capable, qui, en même temps est ouvrier, de s’occuper de l’enseignement pendant les heures et la saison où l’école peut être en vigueur, et à consacrer à un travail manuel le reste de son temps.

Meurthe ; arr. de Nancy. — Plusieurs instituteurs zélés ont ouvert des écoles aux adultes dans les heures de la soirée, lorsque tous les travaux de la journée sont terminés ; ce moyen est excellent et mérite d’être encouragé.

Meurthe ; arr. de Nancy. — Dans quelques communes on a adopté un moyen qui devrait être généralisé : c’est de tenir les enfants à l’école pendant tout l’été, mais seulement à des heures où ils ne sont pas occupés aux travaux de la campagne.

Moselle ; arr. de Metz, cant. de Boulay. — Il a été recommandé de lutter désormais contre cette habitude de ne tenir l’école que pendant l’hiver, habitude si contraire aux progrès de l’enseignement, non pas en ouvrant l’école tous les jours, comme dans l’hiver, ce qui ne produirait rien ; mais le dimanche, les jours de mauvais temps, lorsqu’il n’y a rien de mieux à faire pour les parents et pour les enfants. Peu à peu on viendra peut-être à pouvoir réunir les élèves tous les jours, l’été comme l’hiver.