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Scène III


MARIE, ERNEST, RAOUL.

Raoul et Ernest sortent ensemble de la chambre, joviaux, avec de grands éclats de rire et se donnant des claques de plaisir dans le dos.

RAOUL, se tenant les côtes.

— Là, j’t’ai eu, hein ? mon gros Ernest !

(Ernest, plié sur lui-même, se redresse et montrant du doigt sa femme.)

— Puis, elle, la bouffrèse, a’ me l’aurait pas dit pour une terre que t’étais caché là pour me faire une peur ! Vous me le payerez, vous autres !…

RAOUL

— Pis, le plus drôle. C’est que je t’ai rentré dans la maison au nez, et que tu m’aies pas vu en toute… Mais, tu m’as regardé ! J’pensais que j’étais poigné, moué, pis que tu l’faisais exprès…

ERNEST, se défendant.

— Ben, mon vieux, i’ mouillait tant !…

(Marie se berce heureuse.)


RIDEAU