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ERNEST
— J’peux toujours ben changer de coat !
MARIE, avec un cri.
— Ernest, mon Dieu ! viens donc voir ça icitte !
ERNEST, courant à elle.
— Quoi ?…
MARIE
(Souriante, elle lui montre son tricot)
— Tu sais pas c’que c’est que ça, hein, son tit’ père ?
ERNEST
— Eh ben quoi !
MARIE
— Tu vois pas, grande bête ?
ERNEST
— Sacrée Marie, va !… C’est-i’ ben vrai, c’te fois icitte ? En as-tu des preuves ? au moins ? des vraies preuves…
MARIE
— V’limeux ! C’est toué, tu sais ben, qui les as les preuves…
ERNEST
— Sacrée Marie !…
(Cette fois, il se dirige vers la chambre à coucher et y pénètre sans que Marie se lève donc, prête à tout. On entend, venant de la chambre à coucher, une bousculade puis un cri de stupeur.)