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Page:Loranger - Les atmosphères.djvu/48

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une seconde, une ombre gigantesque sur les dalles de la cour.

L’homme retint sa respiration qu’il avait courte et angoissée.

L’ombre repassa près de lui, et c’est alors qu’il reconnut dans le manège de l’autre, une allure sur laquelle il ne pouvait y avoir d’erreur.

Ils étaient deux voleurs dans la même cour, dans la même attente.

C’en était trop, on allait lui voler son droit à la vengeance.

Et comme dans l’ombre, il eut sensation d’un corps qui se traînait près de lui, il y bondit.

Sous le choc, l’autre roula par terre, et il eut à peine le temps de se relever, qu’il fut embrassé à la taille.

L’homme avait mis dans ses bras toute l’énergie de son corps, et il serrait, comme un qui vivra de ne pas lâcher prise.

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