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L'Air et la Vitesse


de sustentation, soit de propulsion et leurs combinaisons deux à deux, avec répétitions, conduisent chacune à la conception d’un mode de locomotion différent, et chacune, d’ailleurs, il faut le remarquer, a donné lieu, dans le domaine de la locomotion mécanique, à des réalisations plus ou moins pratiques.

Ces considérations conduisent à une classification des modes de locomotion mécanique, d’après la spécification des points d’appui. Cette classification est résumée dans le tableau ci-contre :


De tous les modes de locomotion présentés dans ce tableau, les uns ont des applications nombreuses et d’usage courant, les autres sont plus ou moins pratiques et répondent à des besoins plus ou moins spéciaux.

Leur étude sort, d’ailleurs, du cadre que nous nous sommes tracé. Nous nous confinerons donc dans la considération des cas où l’air est le double point d’appui de propulsion et de sustentation.

Examinons, toutefois, un critérium commun à tous les cas : la vitesse de translation.

Évidemment, il y a avantage à rendre cette vitesse la plus grande possible, dans les limites où les conditions techniques et économiques le permettent, puisque l’homme moderne est un être pressé pour lequel le temps est de l’argent. Dans l’état de choses actuel, trois véhicules : la locomotive (à vapeur ou électrique), l’automobile, l’avion, circulant respectivement sur la voie ferrée, la route, la voie aérienne, se disputent le record de la vitesse. La lutte est chaude, acharnée et la victoire définitive n’est pas encore nettement acquise. Cependant le résultat apparaît déjà incontestable : le vainqueur doit être l’avion.

L’avion doit être vainqueur, parce qu’il a toutes les supériorités, en lui-même, et dans la voie qu’il emprunte. Une locomotive, une automobile, doivent subir les exi-