Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suite. L’évêque se dirigeait vers lui. Il s’arrêta dans son œuvre. « Seigneur évêque, » dit-il, « ta bénédiction ? » ― « Dieu te donne sa bénédiction, » répondit-il. ― « Que fais-tu donc là ? » ― « Je pends un voleur que j’ai pris en train de me voler. » ― « N’est-ce pas une souris que je vois dans ta main ? » ― « Oui, et elle m’a volé. » ― « Puisque je surviens au moment où elle va périr, je te l’achète ; je te donnerai pour elle sept livres. Je ne veux pas voir un homme de ton rang détruire un animal aussi insignifiant que celui-là ; lâche-le donc, et la somme est à toi. » ― « Je ne le lâcherai pas, par moi et Dieu. » ― « Puisque tu ne veux pas le relâcher à ce prix, je t’offre vingt-quatre livres d’argent comptant. » ― « Je ne le lâcherais pas, j’en prends Dieu à témoin, pour le double. » ― « Puisque tu ne veux pas le lâcher à ce prix, je te donne tout ce que tu vois de chevaux dans ce champ, les sept charges et les sept chevaux qui les traînent. » ― « Je refuse, par moi et Dieu. » ― « Puisque tu n’en veux pas, fais ton prix toi-même. » ― « Je veux la liberté de Riannon et Pryderi. » ― « Tu l’auras. » ― « Ce n’est pas assez, par moi et Dieu. » ― « Que veux-tu donc ? » ― « Que tu fasses disparaître le charme et l’enchantement de dessus les