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à la finale et à l’intérieur du mot, dans les parties I, II et III du manuscrit 6. C’est aussi un trait saillant de l’archétype de la Myvyrian Archœotogy of Wales pour les poèmes du xiie et du commencement du xiiie siècle de cette collection[1].

À relever dans le manuscrit 7 : u pour w ou ỽ (p. 613 gur ; 626 y lleu ; 608 marchauc (au pour aw fréquent) ; t pour d spirant (une fois) : yssyt (yssyd). L’orthographe de ce manuscrit, en général, n’a rien de caractéristique.

Dans Peniarth, 16, e pour y est fréquent (p. 90 henne, pour hynny ; e dyd (y dgd) ; ell deu (yll deu) ; et même den (dyn). On rencontre fréquemment aussi au pour aw, et uy de temps en temps pour wy (p. 91 gwydbuyll).

Il n’est pas inutile de remarquer que le K est usité dans tous ces manuscrits. Or, il n’a guère été en usage en Galles, que dans la seconde moitié du xiie siècle. On le trouve dans le manuscrit 28 de Peniarth, qui est de cette époque, et dans le Black Book of Chirk écrit vers 1200.

Si, d’après ces remarques, la rédaction des Mahinogion ne peut être postérieure au premier tiers du xiiie siècle, trouve-t-on dans les formes des mots des arguments permettant de les faire remon-

  1. J. Loth. La principale source des poèmes des xiie-xiiie siècles dans la Myv. Arch. (Revue celt., XXII, p. 13).