Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/294

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― « Viendra-t-elle ici, si on la mande ? » ― « Dieu sait que je ne veux pas ma propre mort, que je ne tromperai pas qui se fie à moi ; seulement, si vous me donnez votre foi que vous ne lui ferez aucun mal, je la ferai venir. » ― « Nous la donnons, » répondirent-ils.

Elle la fit mander. La jeune fille vint. Elle était vêtue d’une chemise de soie rouge-flamme ; elle avait autour du cou un collier d’or rouge, rehaussé de pierres précieuses et de rubis. Plus blonds étaient ses cheveux que la fleur du genêt ; plus blanche sa peau que l’écume de la vague, plus éclatants ses mains et ses doigts que le rejeton du trèfle des eaux émergeant du petit bassin formé par une fontaine jaillissante [1] ; ni le regard du faucon après une mue, ni celui du tiercelet après trois mues [2] n’étaient

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