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Troyes[1], le célèbre trouvère du xiie siècle. Le Perceval a été laissé inachevé ; l’œuvre de Chrétien s’arrête au vers 10.601. Un inconnu l’a continuée jusqu’au vers 21.916 : il traite surtout des aventures de Gawain. Puis vient Wauchier de Denain[2], dont la part s’arrête au v. 34.934. L’ensemble fut terminé par Manecier qui écrivait entre 1214 e 1225, et par Gerbert (1220-1225). L’ensemble comprend 63.000 vers.

L’Yvain ou le Chevalier au Lion avait été publié par lady Charlotte Guest à la suite de sa traduction d’Owen et Lunet, d’après un seul manuscrit de la Bibliothèque nationale, d’une façon si défectueuse que le texte en est à peu près inintelligible[3].

On a d’Yvain une version allemande de Hartmann von Aue[4], qui écrivait au xiie siècle, et une version norvégienne[5] qui a servi de base à un poème suédois et à un poème norvégien.

  1. Sur Chrétien de Troyes, ce qu’on sait de sa vie et ses œuvres, voir surtout Gaston Paris, Journal des Savants, 1902.
  2. Jessie L. Western, Wauchier de Denain as a continuator of Perceval and the Prologue of the Mons ms. (Romania, XXXIII, p. 333).
  3. C’est le manuscrit 12.560, suppl. fr. 210, xiie siècle ; ms. G. de l’édition de Foerster (Der Löwenritter, Einleitung, VIII). Cf. G. Paris, Histoire litt. de la France, XXX, p. 170.
  4. L’édition la plus récente est celle de Bech, Leipzig, 1893.
  5. Edit. par Kölbing (Riddarasögur, 1872). Cf. Ivens saga. Halle, 1898. Cf. Foerster. Der Löwenr, Eint, Cf. XVII-XVIII.