ment que jamais, lui causait, sur la fin de sa vie sacrifiée, cette humiliation suprême : il allait être matelot tout simplement — mousse « au commerce », ainsi que l’enfant du dernier portefaix ou pêcheur du port. Alors, à quoi bon continuer la lutte vaine, l’existence de chaque jour, à quoi bon tout… À présent qu’il avait rempli ce devoir de convenance d’aller annoncer aux différents membres de la famille Berny la décision prise, il lui semblait n’avoir plus de but, ni d’utilité dans ce monde ; il eût désiré rester au logis, dans sa vieille chambre nue, triste et fanée, s’y asseoir ou s’y coucher, pour attendre la fin…
Cependant c’était dimanche soir, jour traditionnel de dîner chez sa fille ; alors il se dit qu’il allait faire sa toilette pour s’y rendre, — d’autant plus que ce dimanche devait être le dernier, avant le départ de Jean.
Il se sentait vieux, fatigué, cassé, comme jamais. Et quand, avant de sortir dans ces rues où les passants le saluaient déjà