Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/249

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elle, est perdue si nous le voulons, et perdu surtout son kaiser, qui la grise et la fouaille comme font les picadores à leurs chevaux avant la course de mort ! Sacrifions nos biens, nos santés, nos existences et celles de nos fils les plus chers, et, jusqu’au bout, jouons la partie suprême, pour laisser à nos plus jeunes enfants une Europe couverte de ruines, peut-être, couverte de cimetières s’il le faut, déchiquetée affreusement et dépouillée de toutes les beautés artistiques du passé — mais enfin une Europe où un kaiser ne tuera plus !