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Page:Loti - La Galilée, 1896.djvu/30

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III


Jeudi, 19 avril. Le ciel, que nous regardons anxieusement en rouvrant les yeux, est ce matin vide, limpide, et le soleil oriental va pouvoir se lever dans sa splendeur. Il est environ six heures et demie du matin, quand nous sommes à la porte du monastère, prêts à partir. La rue voûtée est encore très noyée d’ombre ; mais, sous l’un des arceaux, là-bas, apparaît un coin de jardin plein d’orangers fleuris, plein de roses, tout lumineux de soleil ; s’il fait sombre ici, on devine que plus loin, hors de l’oppression de ces vieilles ogives de pierre, tout rayonne. En face de nous, dans l’obscurité, les lépreux de Naplouse, avertis hier de notre passage, s’alignent pour assister à notre départ : sous de vieux capuch