Aller au contenu

Page:Loti - Les Désenchantées, 1908.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

  • 101

XIII

Jean Renaud, qui augurait plutôt mal de l’aventure, avait en vain demandé la permission de suivre. André se contenta de lui accorder qu’on irait, avant l’heure du guet-apens, fumer ensemble un narguilé suprême, sur certaine place qui jadis lui avait été chère, et qui ne se trouvait qu’à un quart d’heure, à pied, du lieu fatal.

C’était à Stamboul, bien entendu, cette place choisie, au cœur même des quartiers musulmans et devant la grande mosquée de Mehmed-Fatih (1), qui est l’une des plus saintes. Après les ponts franchis, une montée et un long trajet encore pour arriver là, en pleine turquerie des vieux temps ; plus d’Européens, plus de chapeaux, plus de bâtisses modernes ; en approchant, à travers des petits bazars restés comme à Bagda