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Page:Loti - Les Désenchantées, 1908.djvu/362

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annuelle vers le Bosphore ou les îles. Partout, le long du détroit, rive d’Europe et rive d’Asie, les maisons se rouvraient ; sur les quais de pierre ou de marbre, se démenaient les eunuques préparant la villégiature de leurs maîtresses, apportant, à pleins caïques peinturlurés et dorés, les tentures de soie, les matelas pour les divans, les coussins à broderies. C’était bien l’été, venu pour André plus vite que d’habitude, et qui fuirait certainement plus vite encore, puisque toujours les durées semblent de plus en plus diminuer de longueur, à mesure que l’on avance dans la vie.