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Page:Loti - Les Désenchantées, 1908.djvu/422

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LII

Deux lettres du lendemain : ZEYNEB À ANDRÉ

"Vraiment, je nai pas compris que nous nous voyions hier pour la dernière fois ; sans cela je me serais traînée comme une pauvre malheureuse, à vos pieds, et je vous aurais supplié de ne pas nous laisser ainsi… Oh ! vous nous laissez perdues dans les ténèbres de lesprit et du cœur. Vous, vous allez à la lumière, à la vie, et nous nous végéterons nos jours lamentables, toujours pareils dans la torpeur de nos harems….

Après votre départ, nous avons eu des sanglots. Zérichteh, la bonne nourrice de Djénane, est descendue, elle nous a grondées beaucoup et nous a prises dans ses bras ; mais elle aussi, la pauvre bonne âme, pleurait de nous voir pleurer. ZEYNEB."

« Jai fait remettre ce matin chez vous dhumbles souvenirs turcs. La broderie est de la part de Djénane ; c’est l » ayette", le verset du Coran, qui, depuis son enfance, veillait au-dessus de son lit. Acceptez les voiles de