avec leurs grands sabres qui tournent en moulinets. Viennent à présent les garçons d’un autre village, qui jettent en hâte leurs vêtements et se mettent à faire tourner des fourches autour de leurs corps ; par des coups de poing, des coups de pied imperceptibles, ils les font tourner si vite, que bientôt ce ne sont plus des fourches à nos yeux, mais des espèces de serpents sans fin qui leur enlacent furieusement la poitrine. Puis, en un tour de main, plus vite que dans les cirques les mieux machinés, une barre fixe est dressée devant moi, et des acrobates le torse nu, superbement musclés, font des tours ; ce sont les gens du mandarin, ceux-là, les mêmes qui tout à l’heure nous servaient à table, en si belles robes de soie.
Et toujours le fracas des gongs, l’incantation des flûtes, la flamme fumeuse des torches.
Pour finir, un feu d’artifice, très long, très bruyant. Quand les pièces éclatent en l’air, au bout d’invisibles tiges de bambou, des pagodes en papier mince et lumineux se déploient sur