pour qu’elle demeure là clouée, à demi morte de frayeur, elle qui sait…
C’est dehors, paraît-il ; cela arrive par les jardins ; de sa main tremblante, elle indique que cela va monter par la véranda, par le toit de madame Prune… — En effet, on entend de légers bruits… qui s’approchent.
J’essaie de lui dire :
— Neko-San ? (Ce sont messieurs les chats ?)
— Non ! fait-elle, toujours terrifiée et inquiétante.
— Bakémono-Sama ? (Messeigneurs les Revenants ?) — J’ai déjà pris l’habitude au Japon de m’exprimer avec cette excessive politesse.
— Non !!… Dorobo !! (Les voleurs !!)
— Les voleurs ! Ah ! tant mieux ; je préfère de beaucoup cela, par exemple, à une visite d’esprits ou de morts comme je l’avais craint tout à l’heure au sursaut de mon réveil ; des voleurs, c’est-à-dire des bonshommes bien en vie, ayant sans doute, en tant que Japonais, des figures assez drolatiques. Je n’ai même plus peur du tout, à présent que je suis fixé, et nous allons tout de suite vérifier la chose, — car il est certain que l’on