remue sur le toit de madame Prune, — on s’y promène…
J’ouvre un de nos panneaux de bois et je regarde.
Je ne vois rien qu’une grande étendue calme, sereine, exquise, éclairée en plein par la lune brillante ; tout ce Japon endormi au chant sonore des cigales est bien charmant cette nuit, et ce grand air du dehors est bien suave à respirer.
Chrysanthème, à moitié cachée derrière mon épaule, écoute, tremblante, avance la tête pour examiner les jardins et les toits, avec des yeux dilatés de chatte effrayée… Non, rien, rien qui bouge… Çà et là quelques ombres dures, qu’on ne s’expliquait pas bien au premier coup d’œil, mais qui sont projetées par des pans de murs, des branches d’arbres, et gardent une immobilité absolue très rassurante. Tout semble d’une tranquillité figée et demeure silencieux, dans ce vague que la lune met sur les choses.
Rien ; — rien nulle part. C’étaient messieurs les chats, tout simplement, ou bien mesdames les chouettes : les bruits grandissent d’une manière si extraordinaire, la nuit chez nous…
Refermons ce panneau avec soin, par mesure