glisse dans ses rainures et s’ouvre. — Alors deux petites bonnes femmes apparaissent, drôlettes, presque vieillottes ; mais ayant conservé des prétentions, cela se voit tout de suite ; tenues de potiche très correctes, mains et pieds d’enfant.
À peine m’ont-elles vu, qu’elles tombent à quatre pattes, le nez contre le plancher. Ah ! mon Dieu, qu’est-ce qui leur arrive ? — Rien du tout, c’est simplement le salut de grande cérémonie qui se fait ainsi ; je n’en avais point l’habitude encore. Les voilà relevées, s’empressant à me déchausser (on n’entre jamais avec ses souliers dans une maison nipponne), à essuyer le bas de mon pantalon, à toucher si mes épaules ne sont pas trempées.
Ce qui frappe dès l’abord, dans ces intérieurs japonais, c’est la propreté minutieuse, et la nudité blanche, glaciale.
Sur des nattes irréprochables, sans un pli, sans un dessin, sans une souillure, on me fait monter au premier étage, dans une grande pièce où il n’y a rien, absolument rien. Les murs en papier sont composés de châssis à coulisse, pouvant rentrer les uns dans les autres, au besoin disparaître, —