C’était seulement pour lui donner une poignée de main, lui souhaiter bienvenue et bonne fin de nuit avant de m’en aller dormir.
LXXXV
— Hale le bout à bord, Goulven !
C’était dans un accostage difficile. Je venais, avec un canot du Primauguet, aborder un bâtiment baleinier d’allures suspectes, qui ne portait aucun pavillon.
Dans l’océan austral, toujours ; auprès de l’île Tonga-Tabou, du côté du vent. — Le Primauguet, lui, était mouillé dans une baie de l’île, en dedans de la ligne des récifs, à l’abri du corail. L’autre, le baleinier, s’était tenu au large, presque en pleine mer, comme pour rester prêt à fuir, et la houle était forte autour de lui.
On m’envoyait en corvée pour le reconnaître, pour l’arraisonner, comme on dit dans notre métier.
— Hale à bord, Goulven ! hale !
Je levai la tête vers l’homme qui s’appelait Goul-