jeune, hélas ! Toutes étaient donc coiffées de bonnets de dentelle, avec des coques de ruban ou des fleurs, et ne montraient de leurs cheveux que des papillotes posées sur les tempes et lissées si bien qu’elles semblaient vernies. Quant à ma sœur, dont l’image de jeunesse reste si nettement gravée dans mon souvenir, elle portait deux nattes qui lui descendaient sur les oreilles, et le nœud de ses cheveux, trop compliqué comme l’exigeait la mode alors, était arrangé cependant avec la grâce qu’elle mettait à toutes choses. Les robes, pour ces petites soirées-là, étaient rigoureusement montantes, il va sans dire, et, sous l’effort des crinolines, elles m’amusaient beaucoup en s’enflant soudain comme des ballons dès que les personnes s’asseyaient.
Outre les jeux, il y avait la partie musicale dont j’étais un des premiers sujets avec mon professeur de piano et le violoncelliste qui me donnait des leçons d’accompagnement. Mais chaque fois que je repense à ces modestes et