avait absolument voulu tenir des écritures dans une maison de commerce, ce qui l’obligeait chaque jour à quitter la maison de bonne heure. Comme je subissais la même obligation matinale à cause du collège, je ne manquais jamais d’aller aussitôt levé gratter du bout des ongles à la porte de sa chambre, ce à quoi elle répondait par un « oui » tendrement affectueux. Or, ce petit grattement de chat était, disait-elle, ce qui l’aidait le plus à supporter les aubes grises de l’hiver, et même ce qui lui devenait le plus cher dans la vie.
Ensuite, il y avait tante Eugénie, notre voisine, la mère de Lucette et la dame de la Limoise, qui ne m’était nullement parente, mais qui faisait partie, elle aussi, du cénacle des anxieuses tendresses groupées autour de moi.
En ce temps-là, on jugeait non sans raison que les femmes âgées gagnent à ne pas se montrer nu-tête ; or, ma sœur à part, aucune des figures chéries qui m’entouraient n’était