sieurs étaient jolies, aimées, désirées, et elles ont sacrifié cela aussi, éconduisant de braves amoureux qui les voulaient pour épouses. Il en est qui se sont mises à travailler fiévreusement à n’importe quel rude ou ingénieux métier de leur invention, afin de pouvoir rapporter le soir un peu d’argent ou un peu de nourriture aux anciens maîtres devenus infirmes, qu’il faut encore soigner et panser avant de s’endormir.
Telle, cette bonne Savoyarde, appelée Claudine Buevoz, qui s’est faite dévideuse de soie et qui pelotonne sans trêve ses écheveaux, pour nourrir sa pauvre vieille maîtresse de jadis, aujourd’hui veuve, misérable et impotente.
Telle encore, cette Émilie Aubert, de la Provence, qui s’est improvisée revendeuse de légumes et de poulets aux portes de Marseille, pour subvenir aux besoins d’une vieille