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LE ROMAN D’UN ENFANT

Cependant, cela allait tout de même à peu près ; mes leçons, sur lesquelles je jetais un coup d’œil à toute extrémité, étaient presque sues. Et, en général, M. Ratin écrivait bien ou assez bien sur le cahier de notes que je devais chaque soir présenter à mon père. »

Mais je crois que si, lui ou les autres professeurs qui lui succédèrent, avaient pu soupçonner la vérité, se douter qu’en dehors de leur présence mon esprit ne s’arrêtait peut-être pas cinq minutes par jour à ce qu’ils m’enseignaient, d’indignation leurs honnêtes cervelles auraient éclaté.