Avec la marjolaine de Rhianos, le poète parfumé, * et le doux virginal safran d’Erinnè ;
Et, Alkéios, l’hyacinthe éloquente des poètes ; * et, de Samios, un rameau de laurier aux feuilles noires ;
De Léonidas, des corymbes verts de lierre, * de Mnasalkos, un rameau de pin hérissé.
Il a coupé une branche de platane souple au pays de Pamphilos *, mêlée à de jeunes tiges du noyer de Pankratès,
Et le peuplier blanc aux belles feuilles de Tymnès, et la verte menthe * de Nikios, et d’Euphémos le jonc marin des sables.
Il a pris en Damagetos la violette noire et le doux myrte * de Kallimakhos, gonflé toujours d’un miel visqueux.
Et la lychnide d’Euphorion, et l’amôme chez les Muses * de celui qui a le même nom que les Dioscoures.
À ces (plantes) il a tressé le raisin ivre d’Hêgêsippos, et de Persès le jonc parfumé.