Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/216

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mousarion

Il l’a juré, mère, par les deux déesses et par l’Athênê Polias.

la mère

Et tu te fies à ça ? Et l’autre jour, comme il n’avait pas de quoi payer ce qu’il devait, tu lui as donné ton anneau sans me le dire ! Il l’a vendu pour boire, et ensuite tes deux colliers ioniques, qui pesaient chacun deux darikes[1] et que l’armateur Praxias de Chiôs avait fait faire à Ephèse pour toi. Il fallait bien que Chairéas payât ses dettes à ses amis. Ton linge, tes chemises, je n’en parle pas. Nous avons fait une trouvaille ! et nous sommes bien heureuses de l’avoir rencontré !

mousarion

Mais il est beau, il n’a pas de barbe, il me dit qu’il m’aime et se met à pleurer ; et puis il est fils de Dinomaché et de Lachês l’aréopagite, il nous dit qu’il m’épousera et nous donne de grandes espérances, quand seulement le vieux aura fermé l’œil.

  1. 87 grammes.