Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/253

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et quatre perches quand nous sommes revenus du Bosphore. Quoi encore ? Huit pains de marin dans un filet, une amphore de figues de Carie, et dernièrement, de Patares, des sandales brodées d’or, ingrate ! Et je me rappelle encore, un grand ! fromage de Gythion !

myrtalê, méprisante.

Cinq drachmes peut-être, Dôriôn, tout ça.

dorion, tristement.

Ah ! Myrtalê, c’est tout ce qu’un matelot pouvait t’apporter avec sa solde de voyage. Maintenant, je commande déjà le flanc droit du navire ; mais tu me regardes de haut en bas. Et dernièrement encore, aux Aphrodisies, n’ai-je pas déposé une drachme devant les deux pieds de l’Aphroditê à ton intention, une drachme d’argent ? Et de plus j’ai donné deux drachmes à ta mère pour qu’elle s’achète des chaussures ; et souvent je mets dans la main de cette Lydê quelquefois deux, quelquefois quatre oboles. Tout cela réuni c’est la fortune d’un matelot.

myrtalê

Les oignons et les poissons, Dôriôn ?