Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/254

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dorion

Mais oui. Je n’avais rien de plus à te donner. Je ne serais pas rameur si j’étais riche. À ma mère je n’ai jamais rapporté même une tête d’ail. Mais je voudrais bien savoir ce que tu as reçu du Bithynien, en cadeaux.

myrtalè

D’abord… tu vois cette robe ? C’est lui qui me l’a achetée. Et ce gros collier, aussi.

dorion

Celui-là ? Mais je te le connais depuis longtemps.

myrtalè

Celui que tu m’as vu était bien plus mince et n’avait pas d’émeraudes. Puis, ces pendants d’oreille, ce tapis ; et dernièrement deux cents drachmes et il paye le loyer pour nous. Ce ne sont pas des sandales patariques, du fromage gythiaque et des bavardages.

dorion

Mais tu ne dis pas comment il est lui-même, l’homme avec qui tu couches. Il a plus de cinquante ans, il est chauve sur le front, il est rouge comme