Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/297

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.





mélitta

Si tu connais, Bacchis, une vieille, une de ces Thessaliennes qui font des incantations et savent rendre aimable même la femme la plus détestée, puisses-tu en profiter toi-même, mais va la chercher et amène-la-moi. Mes vêtements, mon or, je donnerais tout avec joie si seulement je voyais Charinos revenir à moi et haïr Simichê !

bacchis

Qu’est-ce que tu dis ? Il n’est plus avec toi ? C’est chez Simichê, ô Mélitta, que va Charinos ? Lui qui a eu pour toi tant de querelles avec ses parents, et qui a refusé cette riche fiancée et sa dot de cinq talents ? Je me rappelle te l’avoir entendu dire.

mélitta

Tout cela est parti, ô Bacchis, et voilà cinq jours entiers que je ne l’ai pas vu ; ils boivent, chez son camarade Pammenès, lui et Simichê.