Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/300

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bacchis

Il y a, ma chérie, une magicienne très courue, Syrienne de race, encore verte et vigoureuse. Phanias m’avait quittée sans raison, comme Charinos ; elle l’a réconcilié avec moi après quatre mois entiers, quand je désespérais déjà, et par ses enchantements elle me l’a ramené.

mélitta

Qu’est-ce qu’elle a fait, cette vieille, si tu te le rappelles encore ?

bacchis

Elle ne prend pas beaucoup, Mélitta, pour salaire. Rien qu’une drachme et un pain. Mais il faut apporter encore du sel, sept oboles, du soufre et une torche de résine. La vieille prend tout cela ; on verse aussi du vin dans un kratêr et c’est elle qui le boit. Enfin il faudra quelque chose de l’homme lui-même, par exemple des vêtements ou des chaussures ou quelques cheveux ou d’autres choses semblables.

mélitta

J’ai ses chaussures.