tout court. Monstrelet du moins ne s’exprime presque jamais autrement. Juvénal des Ursins parlant de « Monseigneur de Guyenne, fils aîné du roy et Dauphin », rapporte qu’après la mort de celui-ci, son frère Jean « fut tenu et réputé Dauphin et ainsy le nommoit-on ». C’est environ de 1350 à 1390, que, pour éviter une amphibologie encore possible, pour spécifier en un mot qu’on parle d’un prince et non d’un marsouin, c’est alors qu’on appelle « Dauphin de Viennois » l’héritier de la couronne, parce que le titre est encore nouveau, étrange, mal compris. Quelque vagues que soient en principe les inductions tirées du vocabulaire[1], celle-là est à considérer, car, elle témoigne d’un usage déterminé par un fait historique précis et dont la désuétude s’explique en même temps qu’elle se constate.
Résumons ci-dessous en deux lignes tout ce que nous savons de notre auteur.
C’ÉTAIT UN, MOINE DE PICARDIE, QUI ÉCRIVAIT PEU APRÈS 1368, — VERS 1380 APPROXIMATIVEMENT.
Étudions maintenant avec ces données l’énigme qui dissimule le nom de l’auteur, et qui est rede-
- ↑ Nous aurions beau jeu à noter ici les archaïsmes de langage que présentent les XV Joyes et qui offrent tant d’analogies avec la langue de Froissart, mais nous ne voulons pas nous fonder sur des arguments de cet ordre.