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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/40

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Saint-Amant. Au troisième, Scarron. Au quatrième (la rue évoluait) La Fontaine et la poésie légère du XVIIIe siècle, qui s’affadit et se décolora jusqu’au romantisme. Et quand, plus près de nous, à trois reprises, le IVe acte de Ruy Blas, les Odes Funambulesques et Cyrano de Bergerac tentèrent une résurrection de la poésie comique, ce fut exactement le premier type inventé par M. de Sygognes et popularisé par toute une école.

Inventé ? Mais oui. Toutes les tentations antérieures à lui sont mortes en tant que prototypes. Les Folastreries de Ronsard ne nous apparaissent plus folâtres. Les formes littéraires de Marot et des blasonneurs sont périmées. Villon qui a tant d’admirateurs, n’a pas un seul élève de nos jours et il est inutile de remonter jusqu’aux poètes du XIVe siècle : plus nous nous éloignons du burlesque et plus les différences grandissent. Mais M. de Sygognes ? Regardez en scène Don César de Bazan, c’est sa caricature. Le physique et le moral, la rime et la raison, le vocabulaire, le verbiage et le manteau, il ne lui manque rien pour nous le représenter. Et quel ton Cyrano prend-il pour terroriser les cabotins ? n’est-ce pas ainsi que M. de Sygognes interpellait ses mazettes ?


Haut les bras ! Jacquemard ! il faut sonner midy


Non, la poésie satirique n’a presque rien inventé depuis 1595, et c’est vraiment une des-