avait mission de classer, un manuscrit des XV Joyes de Mariage, daté de novembre 1464.
Sur le dernier feuillet, il lut, et publia, l’énigme suivante, « transcrite de la même main que le corps de l’ouvrage ».
De labelle la teste oustez
Tresvistement davant le monde
Et samere decapitez
Tantost et apres leseconde
Toutes trois à messe vendront
Sans teste bien chantée et dicte
Le monde avec elles tendront
Sur deux piez qui le tout acquite.
En ces huyt lignes trouverez le nom de celui qui a dictes les
XV Joies de Mariage au plaisir et à la louange des mariez.
Esquelles ils sont bien aises. Dieu les y veille continuer.
Amen. Deo gratias.
Cette énigme et les lignes qui la suivent sont non seulement du même copiste que le reste du manuscrit, mais aussi du même auteur que le reste du livre. Leur esprit le prouve assez.
On remarquera en effet que, loin de confirmer d’avance le sentiment de ses commentateurs, l’écrivain ne prend pas le mot « joie » au sens ironique. Ces quinze joies ne sont pas quinze infortunes. Les maris, dit-il autre part, « les tiennent à grant felicité ». C’est bien le même