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III


Le type arabe est le chef-d’œuvre de la grande famille sémitique, et par certaines excellences de beauté, il passe même le type grec, orgueil de la famille rivale.

Incomparable par l’élégance de la stature, la force délicate et fine des attaches, la souplesse, la grâce et la vigueur du torse, la noblesse de la main, la lumière du regard, il se présente avec une majesté si naturellement royale, qu’il semble seul créé pour se draper dans la pourpre, apparaître à cheval et tirer l’épée.

Tel est l’homme de la race.

La femme, nous ne voulons pas la décrire ici avec ce que nous apprennent nos yeux européens. D’ailleurs, que nous apprendraient-ils ? Les vierges arabes nous sont inconnues comme les femmes antiques, et le voile qui les recouvre vaut la pierre du tombeau. Sur quelques visages entrevus