Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 11.djvu/91

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bornent pas à la décrire de loin. Nabiga dit d’une jeune femme :

Elle désaltère celui qui couche avec elle, par sa bouche aux dents tranchantes, sa bouche délicieuse et fraîche comme le vin après le sommeil.

Le cou est droit comme le cou d’un jeune animal, et il est ferme sous la main. C’est là que le baiser commence :

Les parfums sont plus odorants sur la nuque d’une belle fille aux joues éclatantes.

Mais la beauté du visage ne serait que peu de chose si celle du corps ne se révélait par un triple caractère que tous les poètes arabes s’accordent à louer : fermeté des seins, finesse de la taille, ampleur de la croupe.

Les jeunes filles :

Elles cherchent à cacher leurs seins gonflés qui ressemblent à des grenades.

Une chanteuse :

Par la fente large de sa robe, elle montre à l’amant qui la touche une mamelle grasse et toute blanche.

Une maîtresse :

Elle a pris mon cœur avec ses yeux… avec ses seins magnifiques où se pose un collier de corail.

Pour faire en quelque sorte équilibre avec la