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Voici, en exemple, un admirable vers :
Ruth songeait et Booz dormait. L’herbe était noire.
(Booz endormi).
« Les nombres respectifs de syllabes afférents aux tristiches » (3, 5 et 4) sont premiers entre eux. Théoriquement, d’après M. Sully-Prud’homme, ce serait un mauvais vers. Or, il est beau. C’est donc que la règle est trop étroite.
Quand les tristiches sont égaux, le vers est dit ternaire. C’est ce vers autour duquel on a fait tant de bruit récemment, sans savoir qu’il a existé de tout temps en français, puisqu’on en trouve des exemples jusque chez Corneille.
Ces yeux tendres, ces yeux perçants, mais amoureux.
(Psyché).
et d’innombrables dans Chénier…