champs, et retourner avec la houe, après si longtemps[1], la terre. —
Souvenez-vous, hommes,
De la vie d’autrefois,
Quand Elle habitait avec nous,
Et des petits paniers à fruits,
Et des figues, et des myrtes,
Et de la douceur du vin nouveau,
Et des violettes près de
La citerne, et des olives
Que nous regrettions,
À cause de tout cela, maintenant,
Saluez la déesse.
Salut ! salut ! reviens à nous dans la joie, ô adorée ! je mourais du désir de toi, je voulais retourner aux champs. Ah ! que de biens tu nous donnais, ô désirée ! car toi seule tu aides ceux qui usent leur vie à la terre. Autrefois, quand tu étais là, nous jouissions de beaucoup de choses douces et chères sans peine ; aux laboureurs tu étais le grain de blé, et le salut. Aussi nos vignes, nos jeunes figuiers et toutes les plantes qui existent, t’accueillent en riant de bonheur.
- ↑ La Paix fut jouée à Athènes, comme pièce de circonstance, pendant la trêve de Nicias qui suspendait la guerre du Péloponèse après treize années de ruines et de misères.