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II
Quand Byblis s’était retrouvée seule sur le petit lit de feuilles vertes où elle dormait, côte à côte, avec son frère, toutes les nuits, elle avait en vain cherché le sommeil ; les rêves, ce soir-là, ne la visitèrent point.
Elle sortit : la nuit était douce. Une respiration tranquille enflait et affaissait lentement les masses profondes de la forêt. Elle s’assit dans les roches, et regarda l’eau couler.
« Caunos, pensait-elle, Caunos. Pourquoi n’est-il pas rentré ? Qui l’attire et qui le retient ? Qui l’éloigne de moi, mon père ? »
Et en disant ces derniers mots, elle se pencha sur la source…
« Mon père ! répéta-t-elle. Mon père ! Où est Caunos ? Révèle-moi… »
Un murmure des eaux répondit :
« Loin… »
Byblis effrayée reprit vivement :