Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 4.djvu/258

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« Non… Adieu. »


Et il s’en alla d’un pas tranquille…

Chrysis, au comble de la stupeur, restait la bouche ouverte et la main pendante.

« Quoi ?… quoi… qu’est-ce que tu dis ?

— Je te dis : adieu, articula-t-il sans élever la voix.

— Mais… mais ce n’est donc pas toi qui…

— Si. Je te l’avais promis.

— Alors… Je ne comprends plus…

— Ma chère, que tu comprennes ou non, c’est assez indifférent. Je laisse ce petit mystère à tes méditations. Si ce que tu m’as dit est vrai, elles menacent d’être prolongées. Voilà qui vient à point pour les occuper. Adieu.

— Démétrios ! qu’est-ce que j’entends ?… D’où t’est venu ce ton-là ? Est-ce bien toi qui parles ? Explique-moi ! Je t’en conjure ! Qu’est-il arrivé entre nous ? C’est à se briser la tête contre les murailles…

— Faut-il te répéter cent fois les mêmes choses ? Oui, j’ai pris le miroir ; oui, j’ai tué la prêtresse Touni pour avoir le peigne antique ; oui, j’ai enlevé du col de la Déesse le grand collier de perles à sept rangs. Je devais te remettre les trois cadeaux en échange d’un seul sacrifice de ta part. C’était l’estimer, n’est-il pas vrai ? Or, j’ai cessé de lui attribuer cette valeur considérable et je