Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 4.djvu/71

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— Je veux un collier de perles à répandre sur ma poitrine, quand je danserai pour toi, dans ma chambre, les danses nuptiales de mon pays.

Il leva les sourcils :

« C’est tout ?

— Tu me donneras mon collier ?

— Celui qui te plaira. »

Elle prit une voix très tendre.

— Celui qui me plaira ? Ah ! voilà justement ce que je voulais te demander. Est-ce que tu me laisseras choisir mes cadeaux ?

— Bien entendu.

— Tu le jures ?

— Je le jure.

— Quel serment fais-tu ?

— Dicte-le-moi.

— Par l’Aphrodite que tu as sculptée.

— J’en fais le serment par l’Aphrodite. Mais pourquoi cette précaution ?

— Voilà… Je n’étais pas tranquille… Maintenant, je le suis. »


Elle releva la tête :

« J’ai choisi mes cadeaux. »

Démétrios redevint inquiet et demanda :

« Déjà ?

— Oui… Penses-tu que j’accepterai n’importe quel miroir d’argent, acheté à un marchand de Smyrne ou à une courtisane inconnue ? Je veux