Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/114

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une petite chouette. Des sourcils de hibou, des yeux de chat-huant, un nez de faucon, et puis une grande bouche juste sur le menton, bouche qui n’a pas d’égale chez les mammifères de son espèce, une bouche de carpe. Ses yeux ne bougent pas. Jamais les paupières ne s’abaissent ; quand il parle, son menton se déplace lentement comme un poisson rouge qui respire, et, par-dessus le marché, une tête qui n’en finit plus par derrière, à peu près comme la mienne[1].

Il a l’air intelligent, pourtant.


Dimanche, 13 novembre 1887.

J’arrive de chez Lamoureux, 3me concert. C’est la première fois de cette année-ci. Le programme était superbe.


Concert Lamoureux
13 novembre 1887.

programme
Mendelssohn, Symphonie italienne.
  a. Allegro vivace.
*b. Andante con moto.
 c. Con moto moderato.
 d. Saltarello presto.
  1. Quel sale gosse était Giglio à seize ans ! 1918.